J’ai découvert les photos d’Olivier Föllmi à Leh, la capitale du Ladakh en Inde. Dans un bureau de voyage de mon guide Motup, il y a eu des posters, des cartes postales imprimées à partir des photos prises par Olivier notamment dans la vallée de Zanskar. Des images de glace et de neige, contrastant avec la chaleur humaine, palpable sur les visages des Ladakhis, immortalisés par Olivier depuis quarante ans déjà. J’admire la douceur de ces visages sur un fond noir, des visages éclairés par un rayon de lumière ou par une bougie. Des expressions captées par un photographe qui a consacré du temps à s’imprégner de la vie de ces peuples de hautes montagnes. 

En regardant ces portraits intemporels, je ressens un attachement à la vie face aux conditions souvent rudes des vallées reculées et difficiles d’accès. Des moments de partage en toute simplicité avec le photographe, permettant d’enlever les barrières avec son modèle, aboutissent à une expression authentique d’une rare profondeur.

Le fait d’avoir pu voyager dans cette partie de l’Inde, sur les hauts plateaux, à la recherche de la lumière et le sourire des gens, a facilité ma compréhension des photos d’Olivier. Le bouddhisme rencontré sur place et le regard sur la vie au fil des saisons ne me laissaient pas insensible. Assis dans un temple et écoutant les prières des moines, au rythme du tambour, je gardais les yeux fermés, et m’abandonnais à cette mélodie de voix chantantes. 

J’ai adoré ces rencontres fortuites avec les habitants, lorsque nous nous sommes arrêtés dans un petit village chez un particulier pour passer la nuit. Leur maison m’a été ouverte ainsi que leur coeur. Pouvoir discuter avec des enfants qui voulaient absolument profiter de leur anglais appris à l’école était des moments magiques. Comme des cadeaux qu’on peut faire en offrant de son temps, accompagné d’un simple sourire, d’un regard dans les yeux, traduisant une sincérité et une volonté de partager.