Le cigare est emblématique pour Cuba. Son histoire c’est une des plus longues épopées de la culture cubaine. Christophe Colomb en fait déjà référence dans son journal de bord.

Le bar à Santa Clara

Dans plusieurs endroits du pays, on peut assister à la démonstration de sa fabrication. Les meilleures feuilles de tabac du pays proviennent de l’ouest de l’île, de la région de Pinar del Río dans les vallées proches de Viñales. Les cigares "La Havane" sont produits avec des feuilles de cette région. Le climat est propice pour avoir des feuilles d’excellente qualité. Un cigare se compose de plusieurs feuilles prélevées à des hauteurs différentes de la plante. Chacune a sa particularité subtile. Après le séchage et la fermentation (au-dessous de 35°C), on ôte la nervure médiane de la feuille (elle est prise pour une bouillie fermentée utilisée comme pesticide) et on les classe en fonction de leur taille, de leur teinte et de leur texture.

Un champ de tabac

Triées, classées, les feuilles sont rassemblées en ballots. Puis elles connaissent leur seconde fermentation qui affine saveurs et arômes et élimine les dernières impuretés, notamment les produits nitrés. Lors de cette seconde fermentation, qui dure jusqu’à soixante jours, la température ne doit pas dépasser 42°C. Après une phase de repos sur clayettes, les feuilles, enveloppées dans un emballage en toile ou, plus rarement aujourd’hui, en écorce de palmier royal, sont mises en balles. Elles vieilliront ainsi, de six mois à deux ans ou plus, avant de prendre le chemin de la manufacture.

Une démonstration de roulement d'un cigare

Votre serviteur s'est aussi prêté à l'exercice ...


L’histoire du rhum est intrinsèquement liée à l’histoire de la canne à sucre. Depuis le début de la colonisation par les Espagnoles, la canne à sucre était plantée dans les terres fertiles et, bientôt de grandes surfaces étaient envahies par cette plante. Comme la population autochtone était éliminée au nom de Dieu, les Espagnols ont eu recours aux populations importées d’Afrique. L’histoire de la canne à sucre est alors liée au début de l’esclavage. 

Le magasin de l'usine de rhum à Cárdenas

Les esclaves ont découvert les pratiques de la fermentation jusqu’à l’obtention d’un liquide alcoolisé. Cette pratique s’est perfectionnée jusqu’au milieu du XIXe siècle pour arriver à un alcool comme on le connaît aujourd’hui. Si la production du sucre à partir de la canne a perdu de son importance suite à la découverte de la betterave sucrière, la production du rhum y est restée attachée. Non seulement pour la tradition, mais aussi pour le climat de l’île et du savoir-faire des Cubains.

La fabrique du rhum à Cárdenas (que je n'ai pas pu visiter)

Aujourd’hui à Cuba prédomine la marque Havana Club qui s’est associée à la firme française Pernod-Ricard pour assurer sa distribution à l’échelle internationale. Havana Club est disponible sous différentes versions, notamment le rhum blanc vieilli de trois ans, idéal pour préparer les célèbres cocktails cubains Mojito, Daiquiri et Cuba Libre. On trouve également des éditions spéciales, les réserves, sept ans d’âge, quinze ans, entre autres. Santé - Salud !

Apéritif Caipiriña avec le rhum du pays

L’incontournable mojito !


La musique est partout dans ce pays et les Cubains dansent sur tous les rythmes. C’est comme s’ils étaient nés avec ces mélodies rythmées. La musique est très variée, rythmée et souvent très envoutante. Elle fait partie intégrante de la culture cubaine..

La musique dans un restaurant à La Havane

La Salsa, appelée Son à Cuba et signifiant sauce en espagnol, est à la fois une danse et un genre musical. Elle est un mélange de jazz cubain, de rumba afro-cubaine. On y trouve aussi des rythmes de mambo, de bomba de Porto Rico et de guaracha de Cuba. Le cha-cha-cha fait aussi partie du rythme cubain, inventé en 1954 par le violoniste cubain Enrique Jorrin. Cette musique est le mélange de la mélodie sur le temps et l'accompagnement sur le contretemps. On l’appelait également triple mambo à son origine.

La musique est partout ...

C’est au début du XVIe siècle que les conquistadors commencèrent à utiliser les instruments primitifs des Amérindiens, comme les très populaires maracas, calebasses et güiro, une coque striée et évidée que l’on frotte avec une baguette, indispensables dans la salsa et dans beaucoup de genres musicaux.

Présentation de l'école de musique à La Havane

La Casa de la Trova (Maison de la Trova) à Trinidad est un endroit parfait pour écouter la meilleure musique cubaine pendant que vous profitez d’une bonne boisson. L’immeuble a été transmis pour le divertissement culturel de la population de Trinidad en devenant ce qu’elle est aujourd’hui : un centre pour les rencontres, les réunions et le profit des troubadours.

Les musiciens de rue à Trinidad


Les anciennes voitures américaines des années 1940-1950, laissées sur l’île par leurs propriétaires après la révolution de 1959-1961, sont toujours en service. Souvent, il ne reste d’origine que la carrosserie, le moteur provient des voitures récentes et l’on trouve même des boîtes à vitesse automatiques. Leurs propriétaires les bichonnent et s’affichent avec fierté au volant. 


C’est dans la ville de La Havane qu’on remarque davantage ce phénomène, ce qui en fait presque un musée à ciel ouvert de l’automobile américaine des années 50. Les vieilles voitures de Cuba sont surtout des Américaines importées avant l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro.  

À partir de l’installation du régime communiste en 1959, il est devenu presque impossible d’importer des voitures. Les Cubains sont donc contraints de vendre et d’acheter les voitures déjà présentes sur l’île. Comme il était aussi impossible de se procurer des pièces de rechange, les Cubains ont dû se débrouiller autrement pour les entretenir.

Depuis 2015, l’embargo américain s’est assoupli et de plus en plus de voitures étrangères arrivent à Cuba. Mais les habitants restent attachés à leur voiture qu’ils ont si bien entretenue. De plus, ils n’ont pas les moyens d’acheter un modèle neuf, importé et surtaxé par le gouvernement. Les vieilles voitures qui forment le paysage de La Havane resteront donc encore sans doute pour plusieurs années!

... et il y a aussi d'autres moyens de transport ;-)