J’ai pu visiter quelques expositions pendant une fin de journée, discuter avec des photographes de tout bord, toujours dans cette ambiance d’ouverture vers le monde, par de multiples regards des artistes.

Une association particulière des objets sur des vidéos de Noémie Goudal, issues d’une réflexion sur l’histoire géologique de la planète. Par la déconstruction des éléments rocheux dans une forêt tropicale exprimant un flux permanent, ou par disparition des couches successives par le feu jusqu’à l’image de fond comme image de renouvellement.

Sur le thème d’icônes, Julia Grandperret laisse la liberté aux quatre femmes de se présenter comme elles le souhaitent. Dans la même salle, Hubert Crabières affiche un dialogue entre intime et spectaculaire.

Des images d’actualité permettent à Natalia Kepesz de porter un regard sur les camps militaires en Pologne où même des enfants sont endoctrinés à une vision militaire de la société.

Les constructions considérées comme ayant échu à leur destination primaire, lassent à Adrian Rheinländer illustrer l’occasion de changer d’affectation.

Étienne Racine a pu remplir plusieurs salles avec ses “photographies de rue” en N&B, immortalisées depuis des décennies à travers le monde. 

Après plusieurs séjours parmi les tribus au sud de Soudan, Benoît Feron et Anne-Françoise Tasnier ont apporté des images des éleveurs de bétail des peuples qu’ont su garder leurs traditions malgré les interminables conflits interethniques. 

Une rétrospective de Frank Horvath de ces images de la vie parisienne des années 1950-60 présenté à côté de sa collection “Corps à corps” réalisée en 1962-63 dans 12 villes du monde.

Pour finir, un arrêt dans un espace présentant quelques photographes suisses. À côté d’Olivier Fölmi est ses inoubliables images du Ladakh, une présentation surprenante des clichés provenant de collections du CERN sur lesquels des champignons ont attaqué la pellicule, dessinant des formes surprenantes. 

Cyril Torrent, spécialisé dans le portrait, la danse et le nu académique, évoque l’association de la lumière et de l’ombre pour sculpter des corps.

Peu importe si ce n’était qu’une fraction de ce que la ville propose en matière de photographie, ce sont toujours des moments agréables de découvrir des regards du présent et du passé sur ce monde plein de beauté et de contraste.